Kilian Moni - Ambassadeur alpinisme

Categories : Recits de sportifs

Présentation

"Je m'appelle Kilian Moni et je suis originaire d'Avignon dans le sud de la France mais maintenant, j'habite dans les alpes du Nord, à Arêches-Beaufort. Concernant mes pratiques sportives, globalement on peut dire que je fais de l'alpinisme car je touche un peu à tout ! Mais ma passion c'est plutôt la cascade de glace : grimper sur des structures de glace éphémères. Malheureusement la saison est très courte, donc pour passer du temps en montagne je grimpe énormément en rocher, je vadrouille en goulotte ou dans des faces nord. Sinon vous pouvez aussi me trouver pendu à mes piolets en dry-tooling ou tout en haut d'un beau sommet ! Mais je suis avant tout un spéléo ! Avant d'aller titiller les 4000m d'altitude, j'allais plutôt gambader à  -1000m ! Encore plus atypique je fais de la plongée souterraine. Grâce à mes parents, je suis allé en montagne dès mon plus jeune âge et c'est ce qui m'a donné envie d'aller toujours plus haut. Mais ça ne fait que 5 ans que je pratique l'alpinisme et la cascade de glace alors que la spéléo... plus de 10 ans !"

Camille Thiré souriante avec une casquette

Comment t'es venue cette passion pour la course à pied ? Et depuis combien de temps la pratiques-tu ?

"J’ai fait ma première course d’alpi à l’âge de 17 ans. Depuis tout petit, mes parents m’ont amené en montagne, Alpes ou Pyrénées, pour faire de la randonnée et se rapprocher toujours un peu plus des glaciers ainsi que des sommets enneigés. Je me suis rapidement mis à faire de l’escalade, puis de la cascade de glace, j’avais 15 ans il me semble. Alors la suite logique était toute tracée : faire de l’alpinisme ! C’est donc ma 7ème année de pratique et je suis toujours autant passionné !"

Parle-nous de ton meilleur souvenir en tant qu'athlète ?

"Mon meilleur souvenir ? Mon bivouac au sommet de l’Eiger (Suisse) à presque 4000m d’altitude en plein mois de février, après avoir gravit une magnifique voie dans la face nord. Après un départ à minuit, on a réussit à rejoindre le sommet de l’Eiger à 23h42 après des efforts intenses et la perte d’un piolet qui nous a bien ralenti. Suite à ça, on a fait un bivouac à la belle, avec le plus beau ciel étoilé que je n’ai jamais vu. C’est indescriptible, mais waow qu’est-ce que c’était beau."

As-tu vécu un échec qui t'a appris quelque chose ?

"L’hiver dernier, alors que je grimpais une goulotte dans la face NE du Mont Blanc du Tacul, j’ai cassé mon piolet après avoir arraché une écaille. La chute n’a eu aucune gravité, je m’étais bien protégé sur coinceurs, friens et broche à glace. Mais avec un piolet en moins, difficile de continuer l’ascension. J’ai donc dû fabriquer un relai pour pouvoir redescendre au pied de la longueur et rejoindre les copains. C’était une voie très peu parcourue, il n’y avait aucun équipement en place dans la ligne et nous avions 200 m de rappel à tirer avant de rejoindre le planché des vaches. Heureusement, on avait du matos en rab en cas de retraite. 
Morale de l’histoire : toujours avoir de quoi construire des relais pour tirer des rappels en cas de réchappe."
Camille thiré en pleine course sur un pont pendant l'automne

Quel est ton rapport à la nutrition sportive ?

"La nutrition, je pourrais écrire un bouquin là dessus ! Non plus sérieusement, l’alpinisme est finalement un sport d’endurance. Être en montagne c’est braver le froid et les éléments (surtout en hivernale et en face N), on perd énormément d’énergie tout au long de la journée, et c’est là qu’une bonne nutrition nous permet de tenir : tenir un horaire, garder un certain rythme, réussir à rester lucide. D’ailleurs, l’hydratation est également un élément clé. J’aime bien dire que gravir des faces N, c’est un peu comme faire un ultra trail : on prévoit des horaires mais on ne sait jamais vraiment quand est ce qu’on va arriver, car cela dépend des hauts et des bas qui vont nous traverser. Donc en montagne, je m’hydrate régulièrement et je mange énormément car la dépense énergétique est monstrueuse ! Je pars toujours avec plus de nourriture que nécessaire… on sait jamais !" 

Quels sont tes produits Meltonic préférés ? Et quel est ton retour d'expérience ?

"J’ai vraiment 2 produits coup de cœur chez Melto : la Pur’Bar Cajou et la Purée salée cajou aussi ! 
La Pur’Bar c’est un vrai p’tit plaisir, je la digère très bien et elle permet d’avoir un gros apport calorifique. J’adore son format carré qui est hyper volumineux. C’est la barre salée par excellence !
La Purée salée, quant à elle, c’est un énorme coup de boost ! Elle est savoureuse, son goût est extraordinaire et puis clairement c’est un concentré d’énergie. Elle m’accompagne sur toutes mes sorties en montagne sans exception ;)"

Tes objectifs pour cette nouvelle saison 2024 ?

"Concernant mes objectifs, j’ai déjà réalisé le premier de ma saison : la face N des drus par le couloir N direct. J’ai un projet qui arrive rapidement en Norvège pour de la cascade de glace et du ski. J’ai également un gros projet dans la face N des grandes Jorasses, un en face S du Mont Blanc et un autre en face N de la Meije. Mais les 2 gros projets de l’année vont se tourner autour d’un film dont je ne peux pas trop en dire et un projet au Pakistan qui prends forme petit à petit, Stay tuned !" 

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